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BIOGRAPHIE

ENVIRONNEMENT MUSICAL DE L’ENFANCE

Michel Sardaby est né le 4 septembre 1935 à Fort de France (Martinique), troisième d’une une fratrie de 9 enfants (Yvette, Georges, Michel, Virginie, Raymond, Simone, Jean-Claude, Alex, Colette). Son père, Bernard Antony Isaac Sardaby (1887-1969), issu d’un milieu de commerçants, gérait une compagnie d’import-export et était concessionnaire d’une compagnie de taxis et d’autobus. Bernard était un excellent pianiste, passionné de musique classique mais aussi de folklores caribéens et autres danses de salon. Il adorait accompagner les films muets dans les cinémas. Michel est fasciné par la technique exceptionnelle de son père, que lui permettait notamment la virtuosité de sa main gauche. Ce que Michel admirait le plus était la manière dont il imprimait son empreinte personnelle à n’importe quelle mélodie. C’est ce père charismatique, qu’il vénérera toute sa vie, qui lui transmit cette passion pour le piano.

À l’âge de 5 ans, Michel plaque ses premiers accords sur le fameux Pleyel qui lui reviendra naturellement lorsqu’il s’installera en France et sur lequel il jouera toute sa vie.

Sa mère, Emmanuelle Victoire Confiant (1910-2002), dont les parents étaient instituteur et médecin, est passionnée de couture et gère le foyer, secondée par un personnel de maison dont les enfants sont tous intégrés à cette grande famille.

Bernard et Emmanuelle tiennent également une brasserie où les soirées sont animées par de nombreuses jam-sessions auxquelles participent des jazzmen américains et français en escale dans l’île : guerre oblige. Le jeune Michel apprend ainsi au contact de professionnels. Parallèlement à sa scolarité, dès l’âge de 10 ans, il joue dans les bals sous la houlette de musiciens expérimentés et intransigeants, se retrouvant parfois derrière son instrument de 21h à l’aube, les doigts en sang mais passionné. C’est aussi vers cette époque qu’il découvre, s’émerveille et s’imprègne de l’univers du jazz lors d’un séjour à Long Island (NY).

« Je suis autodidacte, j’ai appris aux côtés de tous ces anciens. J’étais un enfant doué mais, comme me disait mon père, il faut se méfier du don….Tu dois apprendre à écouter et à entendre. » Extrait de JAZZ NOTES N°89 Juillet 1986

À l’âge de 17 ans, Michel dirige son propre orchestre, le « Blue Star », composé de 18 musiciens. Il se produit alors dans les îles des alentours de la Martinique et obtient déjà succès et enthousiasme auprès de la jeunesse antillaise.

L’aisance financière de sa famille, en dépit du contexte de guerre et d’après-guerre, permet à Michel de suivre un chemin d’apprentissage des plus stimulants.

Bernard Antony Isaac Sardaby
Leona Gabriel
Michel à 13 ans
Michel à Paris en 1954
L'un de ses tableaux
Michel Sardaby à 20 ans

ETUDES ARTISTIQUES

Après une scolarité primaire dans une école privée catholique, il rejoint le lycée public Victor Schoelcher et entre à l’Ecole des Arts Appliqués de Fort-de-France. Il se forme à diverses techniques (notamment gravure, peinture, joaillerie et ébénisterie fine) et excelle dans toutes les matières. Il obtient une bourse et traverse l’Atlantique en 1953 pour terminer ses études en Métropole. Il intègre alors la célèbre Ecole Boulle, et son excellent niveau lui permet même de sauter une année. Tout au long de sa vie, il mettra à profit les acquis de cette époque aussi bien dans son cadre de vie que dans sa musique.

« Je ne regrette pas mon passage à l’Ecole Boulle. Dans les écoles d’Art, on apprend à observer en profondeur, à reproduire, à traduire les matières. On est très près de la nature, mais pas superficiellement. En essayant de comprendre la sensibilité des autres, on s’habitue à l’introspection, et de soi et des choses. On sait accepter ces choses, les aimer, les admettre, admettre de vivre avec ce qu’on ne peut pas changer, et c’est très difficile. On développe sa propre sensibilité, on développe le sens de l’amour, et c’est indispensable pour faire un métier d’Art, n’importe lequel. »

« Cela lui appris à observer, à construire sa musique "comme de l’architecture" » Extrait de JAZZ HOT N°440 1987 (Arpèges propose rec par Mike Zwerin))

« Michel, l’ancien de l’Ecole Boulle, ressentait la musique en termes d’espaces, de volumes, de reliefs, de silences, d’épure, de traits, d’atmosphères, de respiration. » JAZZ HOT TEARS 2023

« Je n’ai jamais coupé les ponts avec le milieu de la décoration… .Je pense qu’il y a toujours là des idées à glaner, il y a des rapports entre la musique et la peinture en ce qui concerne l’équilibre des masses, les rapports de couleurs, etc. » Extrait de JAZZ MAGAZINE janv 74 .rubr Jazz informations

Au grand dam de son père, l’idée de devenir pianiste professionnel ne le quitte pas. C’est donc une fois ses études terminées et son diplôme obtenu qu’en 1956 ses parents l’autorisent à dépasser son don et à se lancer professionnellement dans la musique.

 

« La musique ne nourrit pas son homme, mais elle procure des plaisirs impossibles ailleurs. » dit-t-il Extrait de JAZZ MAGAZINE janv 74 .rubr Jazz informations

LES DEBUTS DU PIANISTE PROFESSIONNEL

Dans les années 50, Paris était devenue une plaque tournante du jazz en Europe. Les clubs de jazz y étaient nombreux, mais il existait un véritable clivage entre ceux de la rive droite et ceux de la rive gauche. La rive gauche abritait la majeure partie des clubs, surtout fréquentés par l’élite intellectuelle. Le jazz était un objet de savoir pour l’intelligentsia française (Le Tabou, Le Trois Maillets, Le Club Saint-Germain, Le Bilboquet, Le Chat qui pêche, Le Caméléon, Le Caveau de la Huchette…). Les clubs de la rive droite était moins nombreux et l’ambiance y était tout autre, le jazz y étant davantage un moyen d’expression d’une réalité sociale vécue par les musiciens américains dans un contexte de ségrégation (La Cigale, Le Mars Club, Le Blue Note, Le Living Room…). Cette division entretenait les préjugés et la plupart des musiciens français se constituaient en clans. L’accueil d’un musicien antillais par ses confrères parisiens n’était pas des plus chaleureux. Il était par ailleurs très difficile pour les musiciens de la rive droite d’aller faire le bœuf sur la rive gauche.

Michel Sardaby débute en 1957 à la Cigale, haut lieu du swing où le remarquable tromboniste Al Lirvat animait un orchestre, véritable pépinière de jazzmen antillais parmi lesquels Alain Jean-Marie, André Condouant, Bibi Monville….. Il joue avec Jack Butler et Benny Watters, multi-instrumentiste virtuose, Emilien Antil…. Il poursuit son apprentissage avec ardeur et une volonté farouche, lorsque le saxophoniste Robert Mavounzy lui demande de faire partie de son ensemble, ce qui contribue à le faire connaître d’un milieu plus large de musiciens professionnels.

« Quand il arrive en 1954, venant de sa Martinique, dans le petit cercle de musiciens de jazz que nous fréquentions, le bruit se répandit très vite. « As-tu entendu Michel Sardaby ? » En un mois, il était parmi nous. Les cracks, les tâcherons, les ringards, tout le monde avait reconnu une de ces perles…. Tout le monde allait l’écouter. C’était un jazz éclatant, lyrique, tendre, jeune comme le gosse qui le secrétait…. » extrait de TELE ARCHITECTURE N°25 Sept/Oct 1973

Michel dans l'orchestre de Robert Mavounzy
Al-Lirvat  Orchestre
Grand orchestre R Mavounzy

                 LA CARRIERE DECOLLE

Un soir de 1959, alors qu’il allait faire le bœuf au Caméléon, il a la chance d’être remarqué par Michel Devillers qui l’invite à rejoindre son quartet. De là, Michel pénètre le milieu très fermé de la rive gauche et joue dans tous les clubs de la capitale. Il accompagne dès lors les meilleurs solistes français, tels Guy Lafitte, Michel Hausser, Jacques Hess.

À cette époque, Michel est déjà un jeune père de 5 enfants. 

En 1960, il joue au Chat Qui Pêche au sein du quartet de Dexter Gordon, avec Michel Hausser et Phily Jo Jones, et, en 1961, au Jazz Land, toujours au sein du groupe de Dexter Gordon, avec Art Taylor et Johnny Griffin…

Dexter Gordon (ts) Art Taylor(d) Jacky Samson (b)
Michel Finet et Michel Gaudry
Au Jazz Land 1960
La-nuit-du-Jazz-WAGRA-62-co.jpg
Sonny Criss (as) Michel Finet (b) au Blues Bar
Michel  et  Ron Jefferson

PREMIERS ENREGISTREMENTS

De 1961 à 1965, sa carrière de pianiste de jazz décolle. Il côtoie les plus grands noms du jazz, obtient de nombreux engagements et part régulièrement en tournée en France et à l’étranger.

Au Blue Note, Kenny Clarke l'invite à rejoindre son groupe. Il accompagne aussi Jay Jay Johnson, René Thomas, Ben Webster, Jimmy Gourley, Chet Baker…. Puis il rencontre et se lie d’amitié avec l’un des meilleurs pianistes au monde, Bud Powel, auprès de qui il apprend à parfaire sa technique et sa virtuosité.

On l’entend aux Trois Maillets avec Michel Attenoux et Dominique Chanson ; au Blue Star, il accompagne la chanteuse Mae Mercer et le saxo Sonny Criss ; au Jazz Land, il se produit auprès de Johnny Griffin, Dexter Gordon et Art Taylor.

Il monte son propre trio en 1964 avec Michel Finet (b) et Philippe Combelle (dr), et grave son 1er album "Con Alma" (qu’il ne sort pas immédiatement).

Grâce à l’appui de son ami Henri Debs, il grave et sort en 1965 son 1er disque "Blue Sunset" (Disque Debs) avec Philippe Combelle (dr) et Gilbert Bibi Rovère (b).

En 1968, il grave et sort l’album "Five Cat’s Blues" (Président) avec Pierre Dutour, Alain Hatot, Henri Tischitz et Michel Denis. Il enregistre à Paris, en sideman, l’album "Good Feelin’" pour T-Bone Walker, ainsi que l’album Sonny Grey en Directo pour Sonny Grey au Festival international de Barcelone (du 8 au 12 novembre 1968).

À l’initiative de Duke Ellington, rencontré en 1967, Michel enregistre au studio Barclay pendant 90 minutes une pièce connue sous le nom de Tape for Billy, dédiée à Billy Strayhorn alors à l’hôpital, avec Aaron Bridges, Claude Bolling, Art Simmons, Joe Turner, Errol Parker, Stuart de Silva et John Lamb, sous la supervision de Duke. Ce projet ne peut cependant être mené à terme en raison du décès de ce dernier.

En 1969, il participe au 6ème Festival de Paris en trio Salle Pleyel et se produit en concert au Centre Culturel Américain et au Musée d’Art Moderne.

C’est en 1970 que Michel enregistre l’album "Night Cap", avec Percy Heath et Connie Kay

ENSEIGNEMENT

L’année 1969 est marquée par un évènement déchirant pour Michel : le décès de son père. Ce père tant adulé, qui lui a légué les précieuses connaissances lui ayant permis de se révéler. Relayer les richesses de l’enseignement reçu devient alors pour Michel indispensable à l’exercice de son art. Au cœur de sa démarche, cette transmission devient inséparable de la création. C’est à partir de cette époque qu’il commence à former amateurs passionnés, concertistes et professionnels, dont nombre de célébrités ayant mené une grande carrière par la suite (Jacky Terrasson, Manuel Rocheman…).

"…Alors on copie Untel …Avant d’imposer des années de solfège à un enfant, on devrait lui apprendre à percevoir, à comprendre, à faire ressentir ce qu’il a ressenti et à ressentir ce qu’il a fait ressentir. Au lieu de cela, on cherche à fabriquer un petit génie. On lui fournit une culture en boîte stéréotypée…."

« C’est le rôle de l’artiste de nourrir et révéler, non de se prendre pour la vedette »

Extraits de l’HUMANITE N°13745 27 oct 1988 (la culture)

« L’évolution dans le temps de ma pratique d’enseignement m’a apporté une plus grande finesse dans la précision des sujets de connaissance à transmettre. En particulier, la place centrale de l’homme, avec toute sa complexité, pour élaborer un sujet qui sera l’objet de sa création ». Extrait de JAZZ HOT N°554 oct 1998

Le fameux Pleyel
Master Class en Corse
A New York
1990 ZAO-FESTIVAL

AUCUNE COMPROMISSION

À la fin des années 60, on assiste au rétrécissement progressif de l’espace réservé au jazz, dû à l’émergence de nouvelles formes de musiques qui disposent d’énormes moyens pour s’imposer dans tous les médias .Les amateurs de jazz se retrouvent dès lors en effectif beaucoup plus restreint et les opportunités de travail régulier ou de longue durée pour les musiciens de jazz commencent à se raréfier. Le développement important de festivals va néanmoins permettre l’institutionnalisation du jazz, élargissant à nouveau peu à peu son public au prix d’un éclectisme assumé de la programmation.

Michel a du mal à se produire en France à cause de préjugés qui veulent que les jazzmen soient des noirs américains. Les musiciens originaires des Antilles subissent un sectarisme excessif et restent enfermés dans un ghetto « exotique », les festivals s’étant transformés en véritables chasses gardées de quelques organisateurs. Sa probité légendaire lui fait refuser toute compromission pour se promouvoir et mieux gagner sa vie. Il choisit de se passer de conseiller artistique, d’enregistrer ses propres compositions et de distribuer ses disques. Il ne se produit qu’en des lieux ou évènements qui, même s’ils n’ont pas forcément la faveur des médias, bénéficient du crédit de l’image du jazz. Il exige une pleine liberté pour choisir son répertoire, qu’il joue sur un instrument de qualité, et veille toujours à ne pas brader ses prestations. 

( trouver JAZZ HOT PAGES FIN 19 ET  20)

« J’ai donc forgé comme le forgeron et me suis arrangé pour ne pas quémander. Je ne bois pas, ne fume pas, ne fais pas la noce ; j’ai élevé mes enfants. J’ai appris à gérer, à me priver. Et sans publicité, sans battage médiatique, sans support radio. Mes disques se vendent parce que je respecte le public qui vient m’écouter, je remplis mes contrats, je fais mon boulot. J’ai appris à monter au ciel à la corde lisse et parfois on m’y a même mis de l’huile ». Extrait du magazine JAZZ HOT N°508 Mars 1994

« Je considère mon métier aussi sérieusement que celui de chirurgien. Je demande qu’on le respecte. J’insiste pour obtenir un cachet raisonnable et un piano décent. Dans le cas contraire, je préfère ne pas jouer . Personne n’attend d’Alain Prost qu’il pilote une mauvaise voiture ou bien de Yannick Noah qu’il vive dans un taudis… » Extrait de JAZZ HOT N°440 1987 (Arpèges propose rec par Mike Zwerin)

L’ENVOL

Michel ressent un phénomène d’osmose à travailler avec les américains. Il apprécie particulièrement chez eux un sens de la rigueur, de l’investissement et de l’union qu’il ne trouve pas en France.

« On trouve toujours aux Etats Unis des gens avec qui faire équipe…. Les musiciens américains sont très méfiants ; ils connaissent leur valeur, et ils s’entraînent à développer constamment leurs qualités. En un mot, ce sont des professionnels toujours parfaitement rodés. En revanche, ils s’engagent rarement sans savoir à qui ils ont affaire. Mais, à partir du moment où ils sont mis en confiance, il n’y a plus de problème ; ils sont au contraire ravis de collaborer à quelque chose de nouveau qu’ils ne connaissent pas, et plus on apporte de compositions originales, plus ils sont contents d’en tirer parti…. » JAZZ HOT janvier 1976

«…  Croyez-moi, Miles Davis ne serait pas Miles Davis s’il avait vécu en France …» Extrait de JAZZ HOT janvier 76

 

C’est donc à partir de 1971 qu’il se rend régulièrement à NY. Il y produira la plupart de ses disques, dont "Michel Sardaby in New York" en 1972, avec Richard Davis, Billy Cobham, Ray Barretto, et "Gail" en 1974, avec Richard Davis, Billy Hart, Leopoldo F. Fleming, qui seront primés par l’Académie du Jazz. En 1984, il sort deux nouveaux CD : "Voyage", avec Ron Carter, et Caribbean Duet, avec Monty Alexander, tous deux enregistrés en live au musée d’Art Moderne. Il reçoit le Prix Lazer en 1985 pour Caribbean Duet.

En 1989, "Going Places" est enregistré à Englewood Cliffs (New Jersey), avec Rufus Reid et Marvin Smitty Smith.

L’album "Night Blossom" voit quant à lui le jour à Tokyo en 1990, avec Jay Leonard et Albert Tootie Heath.

À partir de 1991, le patron du label Sound Hills, Hirakasu Sasabe, devient son producteur. Il réédite ses anciens albums, et édite de nouveaux enregistrements aux USA à New York, comme "Classics and Ballads" en 1996, avec Ben Riley et Buster Williams  .

En 1992, c’est le tour de l’album "Straight On", avec Louis Smith, Ralph Moore, Peter Washington, Tony Reedus, qui est enregistré aux Alligators (Paris).

En 1997, Michel se produit à des festivals à Hong Kong et au Japon, où sa notoriété est de l’ordre du mythe, contrairement à l’Europe comme l’ont toujours déploré les experts de la presse spécialisée. Cette année-là, il enregistre au Japon "Intense Moment", avec Reggie Johnson et John Betsch.

« Les géants de la musique noire américaine le reconnaissent comme l’un des leurs à part entière puisqu’après avoir enregistré avec Percy Heath, Conny Kay et Billy Cobham, il nous revient ici accompagné de M. Richard Davis (un des meilleurs bassistes du monde !) …. ». Extrait de l’article L’avènement de Michel Sardaby  INTER ANTILLES MAGAZINE 24 OCT 75

« Très apprécié hors de nos frontières, aux Etats-Unis et au Japon notamment, il est temps que l’un de nos plus généreux musiciens soit aussi reconnu ici comme l’artisan d’une grande forme de musique de Jazz. » (Louis Chevalier)

« L’amère vérité reste que Sardaby est, pour reprendre les paroles de Mike Hennesey du Bilboard : "absurdement sous-estimé". » Extrait de JAZZ HOT N°440 1987(Arpèges)

« …aussi vénéré des musiciens que sous-estimé par la critique et le public »

« …sa discrétion et sa courtoisie constituent des handicaps pour une carrière médiatisée. » Extrait  Le MONDE DE LA MUSIQUE n°101 juin 87 Paul Goupil

G. Bira de la Revue JAZZ BLUES & CO, en assistant à l‘un de ses concerts : « Michel Sardaby est un des meilleurs pianistes français et mériterait d’être reconnu à sa juste valeur…. »

« Coup de cœur sur un musicien exigeant et vénéré au Japon……..Le jazzman martiniquais méconnu sur la scène française doit l’essentiel de sa reconnaissance aux Etats –Unis » Extrait de l’ article  « Accroc au be-bop «  de Jean-Louis Lemarchand  JAZZ MAGAZINE 2006

« Musicien mythique au Japon , pianiste de collectionneurs ( certains de ses albums s’arrachent sur Ebay), connu en France mais de façon bien plus raisonnable … » Extrait de CITIZEN JAZZ.COM  3 Avril 2006

A la Fnac japonnaise
Fans nippons
bob-trowers-NY1996
Michel avec Jimmy Owens James Moody Michel Gaudry Dew Tabackin Alvin Queen
Au New Morning
Chez Eugène
Jazz-Equinoxe- l'équipe
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LES ANNEES 2000

En l’an 2000, Michel devient membre fondateur et parrain du festival Jazz Equinoxe de Bastia, à la suite de sa rencontre avec Michel Maestracci. Le « Michel Sardaby Trio » se produit lors de la première de la manifestation dans la salle du théâtre de Furiani. Il est accompagné de Gilles Naturel (b) et Philippe Soirat (dr). Il est invité par Emile Mary (proviseur du LP Jean Nicoli de Bastia) pour des master class, avec la mission de dispenser des cours sur le rythme. Le succès est tel que tous les élèves de l’établissement souhaitent rencontrer « Le Philosophe ».

En 2001, Michel crée Laude Productions avec ses amis Gérard Nollet et Thierry Lier, pour faciliter les démarches administratives lors de la signature de ses contrats.

L’année 2002 est un triste tournant car sa mère décède. Cette même année, il sort "Karen", avec Reuben Rogers et Dion Parson, et murit "At Home" en hommage à ses parents bien-aimés, qui sera enregistré en 2004 chez lui, sur son propre piano, le fameux Pleyel que lui avait offert son père. Il est accompagné de Ray Drummond et Winard Harper.

En 2005, il crée la musique du film « Le Louvre invisible », réalisé par Stéphane Krausz.

MICHEL SARDABY, REFERENCE DU JAZZ

Le 1er octobre 2004, aux côtés de Band, Billy Taylor, Johnny Griffin, Jean-Louis Chautemps, Martial Solal, Jon Faddis et Nathan Davis, l’International Music Council of University of Pittsburgh et l’International Academy of Jazz lui décerne l‘« Outstanding Lifetime Achievment Award » pour l’ensemble de sa carrière (en reconnaissance de son incontestable leadership et de son apport au monde du jazz).

En avril 2005, le magazine Jazz Hot, dont il partageait l’année de naissance, organise à l’occasion de son 70ème anniversaire le Festival Jazz Equinoxe, une tournée de plusieurs dates en France et en Belgique, avec une formation haut de gamme qui comprend Reggie Johnson (b) et John Betsch (dr). De cette tournée, Michel sort un double album, "Night in Paris Live", qui marque aussi ses 50 ans de carrière. Au cours de cette même tournée, il partage la scène avec le guitariste américain Mark Whitfield.

Michel se produit jusqu’en 2011 (Duc des Lombards, Les Alligators…).

En 2011, il grave et sort "Nature", avec Hassan Shakur (b) et Alvin Queen (dr), album produit par sa seconde fille Patricia. Le lendemain de l’enregistrement, il est victime d’un second AVC, le premier non diagnostiqué ayant eu lieu en 2008.

Il sort un dernier album, "The Art of Michel Sardaby". Ce florilège musical reprend dix de ses compositions, choisies par sa seconde fille Patricia. Cet opus illustre la richesse d’une carrière musicale qui n’a jamais cédé aux phénomènes de mode, une carrière où Michel, dans sa quête perpétuelle de perfection, nous a offert sa passion avec une magie et une poésie sans égales. Deux AVC cette année-là le conduisent à une opération chirurgicale délicate.

« Michel Sardaby appartient à cette catégorie de solistes dont la musique n’a pas pris une ride » écrira  Jacques Camus en 2006

Son état de santé le tient éloigné de la scène du jazz. Il se produit néanmoins pour un dernier concert en octobre 2014 au Reid Hall, le campus parisien de Columbia University

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C’est surtout la perte progressive de l’usage de ses mains qui pèse sur son moral. Il souffre d’une ténosynovite doublée d’une dystonie focale des mains qui l’empêchent de jouer. II enseignera toutefois jusqu’en 2016.

Il s’est éteint le 6 décembre 2023 à son domicile parisien de la rue Carpeaux, entouré de ses enfants. Un hommage religieux lui a été rendu au Crématorium du Père Lachaise le 18 décembre 2023.

Outstanding Lifetime Achievment Award
Dernier concert au REID HALL
25. Conférence Le jazz à Paris dans les 60' - Unesco, 2-10-04 © J. Partage
22. Conférence Le jazz à Paris  Unesco, 2-10-04 © J. Partage
24. Conférence Le jazz à Paris - Unesco, 2-10-04 © J. Partage
23. Conférence Le jazz à Paris - Unesco, 2-10-04 © J. Partage
21. Art Simmons, Jean et Michel - Unesco, 2-10-04 © J. Partage
20. Art Simmons et Jean Szlamowicz - Unesco, 2-10-04 © J. Partage
19. Michel Sardaby et Jean Szlamowicz - Unesco, 2-10-04 © J. Partage
17. Michel Sardaby et Art Simmons - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
16. Michel Sardaby et Art Simmons - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
15. Michel Sardaby et Art Simmons - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
14. Michel Sardaby et Art Simmons - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
13. Michel Sardaby et Art Simmons - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
12. Michel Sardaby et Art Simmons - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
09. Discours du lauréat - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
11. Michel Sardaby et Art Simmons - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
10. Michel Sardaby et Art Simmons - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
08. Discours du lauréat - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
05. Michel au piano - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
07. Discours du lauréat - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
06. Nelson Veras, Michel Sardaby, David Linx - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
04. Michel au piano - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
03. Monsieur Loyal à l'ouvre - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
02. Concert Unesco, 1-10-04 © J. Partage
01. Michel, Jean, Jérôme - Unesco, 1-10-04 © J. Partage
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